Il ne faut pas beaucoup plus que ces quelques lignes lues dans Le Parisien pour que Le Poulpe se décide à sauter dans le premier train en partance pour Chambéry, plus précisément Saint-Pierre-d'Entremont, petit village en hibernation à cette époque de l'année.
J'avais la croix de Dominique Chappey. Éditeur : La Baleine (28 août 2014) Collection : Le Poulpe. Format : 17,5 x 1,5 x 10,5 cm, 188 pages.
C'est depuis l'auberge de la charmante Mme Boule, où il a établi ses quartiers, que le Poulpe va mener son enquête. Il apprend que depuis plusieurs décennies, une discipline sportive non homologuée est pratiquée dans la région : les croix qui signalent les sommets du massif sont régulièrement mises à bas. Par qui ? Pourquoi ? Nul ne l'a jamais su, nul ne l'a jamais revendiqué, le mystère est entier. Ici, on avait fini par s'habituer à ce ballet de croix, mais un meurtre ! On n'y comprend plus rien. Au cœur du massif, tous y vont de leur interprétation. Gabriel a du pain sur la planche, car il va vite se rendre compte que ce ne sont pas les suspects qui manquent par ici... La guerre des croix viendrait-elle de commencer ?
Tous les randonneurs, grimpeurs et trailers, qui parcourent la Chartreuse, le Vercors et les autres massifs de la région le savent ; les croix de bois ou de fer érigées sur les sommets, ont à une époque pas si lointaine été vandalisées, sciées ou tronçonnées, avant d'être poussées dans les pentes sommitales, souvent raides ou à-pic. Quelques soient les convictions religieuses de chacun, habitué des massifs, ces constructions qui ornaient les sommets nous étaient familières. Qui ? Quelle motivation ? Quel individu ou quelle bande ? La question a alimenté bien des bavardages en dévalant les sentiers, au retour d'une ascension.
Alors, J'avais la croix avec la silhouette du Grand Som en couverture, m'a convaincu de lire le nouvel opus du Poulpe, à la recherche d'une explication pour mettre à jour le mystère des croix. Bien sûr, le récit appartient à la fiction et l'énigme réelle n'est pas résolue. Mais il y a un grand plaisir à retrouver les paysages de Chartreuse. Quant aux personnages, je ne crois pas les avoir croisé à Saint-Pierre-d'Entremont…
Le weekend dernier, à l'occasion d'un salon sur le roman policier, l'opportunité de croiser Dominique Chappey, l'auteur a permis un échange sympathique autour de son oeuvre et du Massif de la Chartreuse qu'il pratique assidûment.
À découvrir sur Internet : la biographie croustillante de Dominique Chappey.
1 De Alain - 15/09/2015, 11:20
C'est le genre d'ouvrage qui plait à mon épouse, elle est très lecture policière ; elle a déjà fait sa commande de cadeau de Noël à notre fils le 4eme tome de "Millénium" qui vient de sortir…
2 De Gérard Barré - 15/09/2015, 11:34
Bonjour Alain,
Ce petit livre avec son histoire qui se déroule en Chartreuse et qui s'appuie sur les croix vandalisées, mérite d'être lu par les amateurs de la Chartreuse.
À bientôt
3 De eric vb - 15/09/2015, 16:36
Ce livre est bien tentant. Merci Gérard pour ce croustillant billet.
4 De Gérard Barré - 15/09/2015, 16:45
Bonjour Eric,
À n'en pas douter, la lecture de "J'avais la croix", t'offrira un moment agréable sans que l'esprit s'éloigne trop des sentiers.
Mais mieux encore, tu pourrais aussi le glisser dans ton sac à dos (seulement 161 grammes) pour le lire au sommet du Grand Som à l'ombre de la croix…
À bientôt
5 De Dominique Chappey - 15/09/2015, 19:11
Merci Gérard pour ce beau billet sur "J'avais la croix".
J'adhère à ton idée de lecture au sommet. Après les plaisirs de la randonnée, celui de la lecture qui précèdera les plaisirs du ventre au retour dans la vallée (Boeuf séché de chez Guerre + petite bière à l'Abreuvoir).
Si d'aventure, un courageux emmène le livre en altitude, je m'engage à en publier les photos sur mon site, comme je l'ai fait auparavant : https://quelunivers.wordpress.com/2...
Amicalement