Sentiers de randonnée en pleine Nature

Facilement accessible en voiture, le départ est choisi à proximité du Col de Tournier, à la bifurcation du grand chemin qui permet de rejoindre le hameau de La Lattaz [ 45°38'0.69"N 5°42'22.49"E ]. On suivra la route jusqu'à la première épingle à cheveux où l'on ne risquera pas de manquer un chemin forestier important qui se dirige plein Sud… Attention ! C'est pas le bon. En contrebas on rejoint facilement au premier waypoint de l'itinéraire une vieille piste qui se laisse suivre facilement et tranquillement jusqu'au pied du raidillon qui permet d'accéder à la croix du Mont Chatel (834m) où l'on ne se lassera pas d'admirer le panorama sur la vallée de Saint Pierre d'Alvey dominé par la Crête de l'Épine et un peu plus au Nord l'inévitable Dent du Chat toujours bien présente dans ce coin de l'Avant Pays Savoyard. Si la croix est bien représentée sur la carte, il n'y a pas de toponyme pour le modeste mont !

Un peu plus loin un petit panneau jaune comme il y en a de nombreux sur ce parcours indique la Croix du Monchu – celle là ne figure sur aucune des éditions IGN 1/25000e que j'ai pu lire. De la croix située à quelques dizaines de mètres du waypoint, on découvre un peu le même panorama que celui du Mont Chatel. Mais revenons à ces panneaux de signalisation, qui les a posé ? Mystère. Mais le problème c'est que les toponymes spécifiés – La Molière, La Combe, etc. – ne figurent pas sur les cartes, hormis pour les gens du pays ils n'ont donc aucun sens pour le randonneur.

La rencontre un peu plus loin avec un homme âgé en train de travailler à sa coupe de bois sur un lot des communaux de Saint Pierre d'Alvey avec lequel j'ai eu beaucoup de plaisir à bavarder a permis de lever une partie du mystère. À La Molière dont il ne reste aujourd'hui qu'une modeste dépendance pas encore complètement ruinée était installée une fabrique de meules (molasse), La Combe (Lacombe) était probablement le patronyme du propriétaire des lieux, la ruine de sa maison est mentionné sur la carte à proximité du pré mentionné sur les topos des Données topographiques et relevés GPS disponibles dans ce billet.

Il m'a aussi confirmé que par un passé pas aussi ancien – Il avait 6 ou 7 ans – tous ces lieux n'étaient pas aussi boisés. C'était le plus souvent des prés bien entretenus pour l'élevage local. En particulier pour produire et moissonner l'herbage nécessaire. De lourdes voitures chargées de foins et tirées par des chevaux ou le plus souvent des bœufs descendaient le long des nombreux chemins en direction des villages de la vallée. Voilà donc résolue la question posée et confirmée l'hypothèse émises dans le billet Le belvédère du Recorba.

Cette rencontre s'est déroulée à proximité du Rocher du Corbeau (765m) situé entre le Pré du Mont et La Combe accessible par un très bon chemin qui ne figure pas sur les cartes. Pourquoi toutes ces omissions ? L'agent de IGN responsable de cette région doit être bien occupé par ailleurs – probablement. Le début de la trace relevée avec l'aide d'un GPS est correcte mais la réception des signaux des satellites étaient insuffisante à partir du Rocher du Corbeau, le tracé en devient donc approximatif jusqu'à La Combe. Le chemin superbe suit en permanence une barre rocheuse bien représentée sur la carte, qui donne une ambiance western à tout ce parcours mais point d'indiens. Lors d'une précédente balade dans le même secteur, j'avais pu surprendre une biche venue boire dans un petit étang entretenu par les chasseurs…

Le reste de la randonnée est sans surprise. Je signale cependant le détour fait par Nattage pour allonger ce tour et éviter le chemin principal long qui rendrait la marche du retour fastidieuse.

Carte, documentation et topos