Chamechaude 2082 m, tentative depuis le Col de Porte

Premier jour du mois de juin, la météo est vraiment nulle pourtant, il semblerait qu'une fenêtre reste favorable dans le début de la matinée en attendant le retour de la pluie et de probables orages dans l'après midi. Le projet est de faire le tour de Chamechaude par le Sud en remontant vers le Nord jusqu'au Pas du Jardin, pour revenir par la vire étroite de la face qui domine le Col de Porte et de gravir la grande cheminée Ouest pour atteindre directement le sommet du point culminant de la Chartreuse avant de redescendre par l'itinéraire de sa voie normale.

Col de Porte, brouillard et neige sur Chamechaude

Dans les nuages, le versant Ouest de Chamechaude domine le Col de Porte. Sous la pluie, un peu plus haut, la neige blanchit les pentes et ravive la blancheur des névés qui datent du week-end de la Pentecôte (Col de Porte, Sarcenas, Isère – 01/06/07)

Avec Bruno, voisin et ami, son fils Simon, nous avons décidé de partir pour cette randonnée pittoresque et variée malgré le temps incertain et cela, de bon matin pour mettre toutes les chances de notre côté – celles de prendre la pluie, la neige et le froid plutôt qu'un coup de soleil… Comme l'avenir le confirmera. Laissant la voiture à proximité de l'hôtel du Col de Porte, nous commençons par remonter le classique chemin de terre. Il pleut et protégés par cagoule, poncho et veste imperméable, nous sommes prêts à vaincre l'averse en attendant l'éclaircie annoncée. La température monte sous les vêtements de protection, la transpiration mouille la chemise enfermée dans l'atmosphère des tissus hi-tec pourtant vendus comme respirant. L'ascension se fait cependant sans aucune autres difficultés. Bientôt à la cabane des Bachassons, d'un commun accord nous partons pour poursuivre la grimpette.

Arrivé à la bifurcation, nous nous engageons sur la sente qui permet de rattraper le pied de la paroi Sud de Chamechaude pour la contourner en restant au plus près la falaise. La sente se confond fréquemment avec les traces laissées par les nombreux moutons de l'alpage du habert de Chamechaude que le brouillard ne nous laissera même pas apercevoir et celles des chamois qui doivent être nombreux dans le coin. Nous en apercevrons cinq une centaine de mètres en contrebas. Mais pour témoigner de leur présence en ces lieux, ils avaient déjà laissé de nombreuses empruntes dans la neige tombée la semaine dernière durant les premiers jours du refroidissement surprenant en cette période de réchauffement climatique et de sècheresse annoncée. Sur la maigre trace, la neige s'est accumulée en déblai et devant, je dois assurer mes pas dans les pentes raides du versant Sud.

Le brouillard cache le paysage et en même temps nos repères dans l'espace qui nous entoure. Je me crois toujours dans le versant Sud alors que cela fait certainement un bon moment que nous sommes engagés sous les falaises du versant Est comme le prouvera plus tard l'analyse de la trace relevée au GPS… Je n'en reviens pas ! Nous avons décidé de rebrousser chemin à moins de cent mètres au Sud de la brèche Arnaud sous la neige mêlée de grésil, alors que le froid devenait plus mordant. C'est quand l'été déjà ?

Les nuages se lèvent un peu alors que nous redescendons vers les Bachassons et dominons dans le vaste paysage qui se découvre, un village et quelques hameaux – je cherche à les identifier. Le relief de leur environnement n'est plus cohérent avec ce que j'imagine… Nous verrons plus tard. C'est tout vu ! Nous dominions bien sûr le Sapey en Chartreuse. Je n'avais pas compris que nous progressions déjà vers le Nord. Sortir la boussole pour y jeter un œil me l'aurait confirmé…

Ambiance de falaises, sente étroite qui coure à travers de raides pentes, c'est promis, nous reviendrons par un temps seulement plus clément. Bientôt !

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