Déconfinement, 12 au jus !

Mercredi 28 avril, le Premier Ministre, Édouard Philippe, présentait devant l'Assemblée Nationale son plan de déconfinement pour application le 11 mai prochain. Intéressons nous ici, seulement à ce qui touche à notre liberté d’aller et venir en montagne. Des questions se posent encore, et n’en doutons pas les prochains arrêtés des préfectures de l’Isère et des départements limitrophes préciseront rapidement le détail des modalités à respecter.

Sabot de vénus (Chartreuse), mai 2014

En 2014, la saison n'est pas si en avance que le printemps précoce le laissait imaginer. Prêt à s'ouvrir la fleur permettra bientôt à Vénus de chausser sa pantoufle… (Chartreuse Nord, Apremont, Savoie – 20/05/14)

En préambule, il n’est pas inutile de rappeler que la Direction Générale de la Santé va ranger les départements selon 3 ensembles de critères à partir du 7 mai. Pour déterminer lesquels pourront bénéficier d’une « circulation élevée » ou d’une « circulation limitée », les cas de contamination sur 7 jours, la capacité régionale de réanimation, le système local de tests et de détection des chaînes de contamination, détermineront un niveau de circulation. « Rouge » pour une « circulation limitée », sinon, « vert ».

Dans ce cadre, il sera à nouveau possible de circuler librement « sans attestation » sauf pour les déplacements « à plus de 100 km du domicile qui ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial ou professionnel, pour des raisons évidentes de limitation de la circulation du virus », a précisé Edouard Philippe. Il a cependant exprimé la « volonté de réduire les transports interrégionaux et interdépartementaux au maximum, de décourager les déplacements entre départements ». Ce dernier point « entre départements » est à noter. Mais peut-être ne pensait-il qu’à décourager l’envie « de quitter son département pour partir en week-end, lors du pont de l'Ascension ».

Le Premier Ministre a aussi annoncé que les plages, fermées depuis le début du confinement, resteraient « inaccessibles au public au moins jusqu'au 1er juin », que les parcs et jardins « ne pourraient ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active ». Mais que, pratiquer une activité sportive individuelle en plein air sera « possible » au-delà d’un kilomètre « en respectant les règles de distanciation sociale ».

Enfin, Édouard Philippe a cependant demandé « aux personnes les plus âgées, les plus fragiles, de la patience. Nos aînés seront incités à limiter encore plus que les autres citoyens leur sorties ». Chacun agira donc en conscience, avec civisme et responsabilité.

Que peut-on en déduire pour les randonnées en montagne et leur approche depuis son lieu de résidence ? En restant à l’intérieur des limites de son département, une randonnée à une centaine de kilomètres de chez soi est donc possible. Mais aujourd’hui, que peut-on dire d’un parcours dans un massif du département limitrophe ? Si les département de résidence et de destination sont classés “vert”, si celui où randonner est “rouge” ou l’inverse, si les deux sont “rouges” ?

En attendant, même si les sorties devaient se limiter au seul département de résidence pour quelques temps, quel plaisir sera celui de retrouver une montagne encore printanière.

Annexes

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